Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog de la névrosée

23 février 2021

The day that you stop running is the day that you arrive

Ca fait presqu'un an maintenant que je suis rentrée en Europe. Et ça me fait presque aussi mal qu'une mauvaise rupture qui ne passe pas. Je ne sais pas ce qu'il y aura après. En attendant, je tourne en rond. Je me sens tellement seule. Alors je booke des vacances à l'autre bout de la terre. Je m'ennuie. Tout m'indiffère. Je ne réponds pas au message de ma psy de Joburdie qui me souhaite une bonne année et me demande des nouvelles. Je juge en 10 secondes la nouvelle psy que je suis allée voir ici et je me dis "non, pas avec elle". Je dors si mal. Je n'ai de courage pour rien. 

Et ça ira mieux demain.

Publicité
Publicité
1 février 2021

Our pathetic age

Hier soir, angoisse au fin fond de mon lit. La prise de conscience que toute la valériane et les gouttes de CBD oil du monde n'y feront rien. J'ai envoyé une vidéo à B., ce désert en Namibie où nous étions allés tous les deux, maintenant recouvert d'eau après de grosses pluies et inondations. 

Réaliser que je ne serai sans doute plus jamais aussi heureuse que je l'étais quand j'étais vingtenaire.

19 janvier 2021

Is that a French trait?

Qu'est-ce qui me pousse, en fait, à remuer le couteau dans des plaies qui ne sont plus à vif ?

Pourquoi relire tous ces mots que j'ai conservés soigneusement ? Toutes ces belles paroles recopiées dans des emails envoyés à moi-même ? Ceux de C., ceux de l'Herpétologue, ceux du Boer. Et d'autres, recopiées à la main, dans des carnets qui sont toujours en Joburdie (un an bientôt). Est-ce que je le fais pour me rappeler qu'ils m'ont aimée ? Un peu, au moins ? A leur façon ? Est-ce que je le fais pour me rappeler que j'ai été aimée ? Que potentiellement je suis toujours aimable ? 

Rechercher une photo sur mon disque dur. Trouver le répertoire dans lequel j'ai sauvé tous les screenshots des messages que m'envoyait l'Herpétologue - et que je transférais à des copines. 

Ils ne pensent plus à moi. Pourquoi est-ce que je continue à penser à eux ? 

8 janvier 2021

Running away is easy, it's the living that's hard

Accepter le fait que je m'installe ici pour au moins une année complète.

Etre prête à essayer n'importe quoi pour parvenir à m'endormir de nouveau (prochaine étape : la séance d'hypnose à 240.-, le CBD n'ayant pas été miraculeux). Angoisser toute la journée à l'idée de ne pas dormir de nouveau le soir venu. Ne pas dormir de nouveau le soir venu. Gérer l'épuisement. Mal. Ne pas faire de sport (tout est fermé, et il fait un froid glacial dehors). Tourner en rond. Et ne pas dormir mieux. 

Etre dans la confidence. Etre celle à qui l'on dit "j'ai démissionné, je n'en pouvais plus, mais je n'ai pas encore trouvé de nouveau boulot, ne dis rien à personne stp". Ou "j'ai rencontré quelqu'un". Ou "tu es libre après le boulot pour une âme en peine ? Je me suis fait larguer". Réapprendre à être là pour les autres. Apprendre à s'ouvrir aux autres. Répondre à "mais qu'est-ce qui t'empêche de dormir ?" à 2h du matin pendant qu'il me serre dans ses bras.

Faire des listes de choses que je voudrais faire. J'ai fait du pain, déjà. 

Avoir les larmes aux yeux tout le temps et être capable de les garder à l'intérieur. 

Etre confuse. Ne pas comprendre l'enchaînement et la logique des choses. N'avoir plus aucune patience pour les gens qui abandonnent tout bon sens. N'avoir plus aucune patience du tout. Vouloir se rouler en boule et attendre que ça passe.

Traverser la ville pour aller dans une boulangerie spécifique pour acheter LE truc spécifique dont elle m'avait parlé il y a des semaines. Le ramener. La surprendre. "Oh mais nooooon, est-ce que c'est ce que je crois que c'est ?" Trouver ça au mieux pas très bon mais se régaler de les voir se régaler. 

Commencer à écrire un mail à ma psy de Joburdie. Effacer. Recommencer à écrire. Effacer. Abandonner. Réaliser que je ne suis pas prête pour cette rupture. 

Prendre le train souvent. 

28 décembre 2020

The sad thing is we're better off this way

What's next?

Je me rends compte que je n'ai plus de projet. Je n'ai plus rien sur ma to-do list, pas de voyage, pas de plan pour changer de boulot, je n'ai plus rien. J'ai trouvé un nouveau boulot, j'ai intégré un nouvel appartement, je fais quoi maintenant ? En vrai, rien, je reste allongée la nuit les yeux grands ouverts et je ne dors pas. C'est ça, ma vie, maintenant. Je ne fais pas de plans de voyage à moyen terme parce que qui sait ce qu'il va se passer dans les trois prochaines semaines ? Je voudrais juste revenir à ma vie d'avant.

J'aimerais tellement moins aimer les gens. Je les aime toujours plus que les gens ne n'aiment moi et je finis toujours pas être blessée. Et personne ne trouve grâce à mes yeux maintenant. Je les compare tous à B., à C., à l'Herpétologue et au Boer, et personne ne passe la comparaison. C'est débile. J'embrasse un garçon et je me lasse de lui 2 minutes après parce qu'il n'est aucun de mes ex. 

So what's next? 

Je suis terrorisée à l'idée de reprendre une thérapie ici. Tout reprendre, repartir de zéro. Ca demande beaucoup plus d'énergie et de courage que je n'en ai pour le moment. En plus, en français. C'était parfait, ma thérapie en anglais avec Sandi, ça me permettait de mettre beaucoup de distance entre moi et ce que je racontais. 

Décembre 2020, moi, et ma passion nouvelle pour Samuel T. Herring et Weyes Blood. Est-ce que je suis la seule à avoir des playlists en fonction des mois ? 

Il faudrait vraiment vraiment que j'arrête de voir des signes là où il n'y a rien. 

Publicité
Publicité
27 novembre 2020

When you say "us", you make me trust

Demain, c'est le d-day.

Après six mois passés dans cette (ma) famille, je m'en vais. Je ressens des tas d'émotions. Je ne me rappelle pas en avoir ressenti le quart du tiers quand j'ai quitté "chez moi" pour partir à Angers en prépa, puis pour partir à Lille en école, puis en Suédie, puis à La Réunionie. C'est curieux, d'autant que je pars à 3km. Ces six mois passés ici, c'est ce qui se rapproche le plus de mon expérience d'une vie de famille. Et même si parfois ça me rendait folle (les soupers à 18h, l'absence quasi complète de légumes, le simple fait de ne JAMAIS être seule), et même si je pars tout près, ça va me manquer. Je suis contente de partir mais ils vont me manquer.

J'ai probablement terriblement peur que quelque chose se brise. Et que je me retrouve toute seule, encore une fois.

Les matins où on prend le café ensemble avant de partir au boulot, ouvrir la porte aux quatre chats, nettoyer la table après le repas car apparemment je suis la seule à avoir cette faculté, les soupers où on se retrouve tous ensemble, les brunchs du dimanche, la pizza du vendredi, les nouveaux vins à tester, ma place dans le canapé, ma place à la véranda, mes livres que je laisse traîner, les bruits de A., les bruits de l'autre A., le parfum de A. qui embaume toute la maison quand elle est là, le beurre, le débat sur le beurre salé, les confidences du soir sur le canapé, les attaques contre les Français, les blagues contre les Suisses, les habitudes, la vue depuis la maison, les câlins comme si j'avais 8 ans, la musique, qu'elle écoute toujours très fort, jouer avec les chats, nos places à table, le frigo qu'on n'arrive plus à ouvrir s'il vient d'être refermé, les "pas trop froid en bas ?", ma place quand je fais du home office, leurs photos partout, la peinture jaune, la peinture framboise dans le salon, je me souviens encore de la note dans son blog où elle racontait cette épisode de peinture il y a 14 ans, elle est toujours là, ils ne l'ont pas refaite, la parmigiana, les oeufs au sucre, la couleur des choses, son "BONSOIR" quand elle rentre, sa position sur le canapé quand elle joue sur son téléphone et que je la regarde en faisant semblant de lire (pourquoi ?), la jungle dans la véranda, les repas d'été qui s'éternisaient sur la terrasse, les pas japonais, les renards qui s'aventurent dans le jardin, les motos dans la maison, les bouquins religieux, les bibliothèques où j'ai pioché sans retenue (elle écrit DANS les livres, cette barbare), les plaids, les péripéties avec A., la découverte du pays, les balades dans la forêt à côté, les plaintes sur les retards du train, la cloche, les missions commandos où il faut rentrer les coussins qui sont dehors quand il pleut (variante : encore plus drôle si effectué la nuit), les quantités de jus d'orange et de lait, savoir quelle marche de l'escalier craque, les marques dans la cuisine où tous les enfants se faisaient mesurer, P. qui miaule comme une perdue à l'étage, les hérissons.

Je ne suis pas encore partie mais je suis déjà nostalgique. Je sais que je reviendrai toutes les semaines mais je suis nostalgique. J'ai réellement l'impression de quitter ma famille et de prendre mon indépendance, c'est drôle. Histoire de continuer à remuer le couteau dans la plaie, j'alterne des moments de shopping en ligne sur Ikea avec des moments où je relis nos tout premiers échanges de mails. 

14 mars 2006 - je crois bien que ni l'une ni l'autre n'aurait pu imaginer ce qui se produirait 14 ans plus tard.

15 novembre 2020

As long as you are

Qu'est-ce qui cloche avec moi ?

Je sais qu'on approche de cette période de l'année que je déteste parce qu'elle me rappelle de trop mauvais souvenirs. Ma mère me manque. Je me prends en pleine figure le contraste entre ma vie familiale pourrie et leur vie de famille parfaite (rho bon ça va, je SAIS que ce n'est pas parfait, loin de là). C'est compliqué. Je me sens ingrate. Je me demande ce que j'ai raté de mon côté. Je me demande si je n'ai pas exagéré. Et on en revient toujours au MÊME PROBLEME : c'est MOI le problème, c'est moi qui ai fait quelque chose de mal alors que non, et merde à la fin. 

Je sais que je n'ai rien raté, que mon père a fait ce qu'il pouvait (mal) avec ce qu'il avait (peu), mais ça ne me permet pas de "find closure" (oui je me la pète avec mon franglais boîteux mais je ne trouve pas d'expression française aussi appropriée). Alors, quand celui-ci décide d'ignorer mes appels, j'ai autant envie de foutre le feu à la forêt dans laquelle je me promène que de me rouler en boule et de pleurer comme une petite chose.

Bref, y'a encore du boulot. Il va falloir que je me trouve un autre psy en Suissie.

1 novembre 2020

I've seen that face before

J'ai l'impression d'avoir vécu mille vies déjà et de régresser tellement fort en ce moment.

J'ai été en couple pendant sept ans, j'ai vécu avec lui pendant six, et je reviens aujourd'hui occuper une place d'enfant au sein d'une famille nombreuse. C'est déroutant. J'étais pacsée à l'âge que viennent d'avoir les jumelles. L'une est tellement peu autonome que son père continue à lui remplir sa déclaration d'impôts et va l'aider à vendre sa voiture. Son appartement est un tel chaos que sa mère et l'autre jumelle conspirent pour aller tout ranger pendant qu'elle sera en vacances. Je ne sais pas si j'ai brulé certaines étapes ou s'ils sont particulièrement peu indépendants. L'autre jumelle me disait l'autre jour que j'étais "débrouillarde". C'est vrai, je n'ai jamais pu compter que sur moi-même. Et même aujourd'hui, même lorsque j'ai des gens sur lesquels je peux compter, je préfère me débrouiller seule. Par fierté, par peur de déranger, par pudeur. Pour me prouver que je peux compter sur moi-même.

Cela fait six mois que je n'ai aucune nouvelle de mon père. J'ai envie de l'appeler, parfois. Pour vérifier s'il est toujours vivant. Pour me rassurer ("ma vie familiale ne peut pas être un tel échec"). Et puis finalement, je me rappelle son login bancaire et je vérifie qu'il y a toujours des opérations faites sur son compte (et dans ce cas, il n'est pas mort). 

J'ai, je, moi, me.

Voyager me manque terriblement. J'ai toujours eu le goût de la fuite, c'est vrai. La Sudafriquie me manque terriblement. J'ai vraiment l'impression d'avoir laissé un morceau de mon coeur là-bas (en plus de tous mes carnets, de mon diffuseur d'huiles essentielles, de mon enceinte Harman, de mes chaussures...). Je voudrais juste prendre un avion/un train/un bateau/une voiture pour n'importe où. Alors quand A. me propose de la rejoindre quelques jours à Dubaï fin novembre, même si je n'ai pas de congés, même si je n'aime pas Dubaï, j'hésite. En vrai, je crois que j'aimerais surtout aller à Vienne et rencontrer Le Paon. Me faire des films, ça reste ma passion première.

4 octobre 2020

Blank space

C'était l'été hier encore et aujourd'hui on est déjà en hiver (automne ?). Il fait froid, il pleut, on a allumé les chauffages et les feuilles mortes sont partout. Je ne suis pas prête à ce changement de saison. Je n'y suis physiquement et mentalement pas préparée. Surtout que c'est le printemps en Sudafriquie et que les jacarandas sont en fleur. Surtout que des amis m'envoient des photos de leur trip, dans un endroit où je leur ai toujours dit vouloir aller. Surtout que d'autres amis m'envoient des photos d'un autre trip en me disant que ça serait chouette si j'étais avec eux et que je leur manque.

J'aimerais reprendre à écrire un peu plus. Il y a tant de choses dans ma tête et j'ai tellement peur d'en oublier certaines. Parfois, je me demande si je suis folle, je me repasse dans la tête le déroulé de certains trucs, comme ça, pour voir si je m'en souviens bien. C'est début octobre, je suis sur le canapé et j'ai terriblement froid. Je ne me rappelais plus que la météo et les saisons pouvaient avoir une telle influence sur mon humeur. Le climat de la Joburdie me manque. 

Je me sens incroyablement vieille. J'ai trente ans mais je pourrais en avoir 65. J'ai l'impression curieuse d'avoir vécu des tas de choses et de n'avoir rien vécu. J'ai habité dans des endroits très différents, j'ai voyagé, j'ai rencontré des tas de gens, j'ai été amoureuse, j'ai vécu avec quelqu'un pendant sept ans en me disant qu'il était la personne avec je finirais ma vie, j'ai aimé d'autres hommes après, j'ai eu le coeur brisé, j'ai fait des plans et mes plans se sont défaits, j'ai commencé une thérapie que je poursuis en pointillé, j'ai changé de job, j'ai pleuré, j'ai rééxpliqué 800 fois mon contexte et ma situation et je m'entends encore répéter les mêmes mots, les mêmes expressions, je me fatigue, j'ai stalké et je continue à stalker, j'ai cherché un but à ma vie. Et je ne l'ai pas encore trouvé.

26 septembre 2020

Many too many

J'adore aller à la salle de sport. Je suis devenue une gym freak. Je ne me souviens plus exactement quand cela a commencé. Je crois que c'était fin 2014, après la signature de mon CDI à La Réunionie, B. et moi nous étions inscrits dans une super salle de sport près de chez nous. Bref, donc, cinq ans après, je ne me suis pas lassée et je reste admirative devant la machine corps humain et tout ce qu'elle est capable de faire pour peu qu'on l'entraîne à peu près régulièrement. 

J'adore la musculation. Si je pouvais tout recommencer, je crois que je deviendrais coach sportif. J'adore ces moments où il n'y a que moi, les poids, les machines et mon corps. J'ai vraiment l'impression que c'est l'un des seuls moments où je débranche mon cerveau et je n'"overthink" plus, je suis bien trop concentrée sur mes mouvements, sur ma respiration, etc. Je n'ai plus le temps de penser au bordel qu'est ma vie. Il va sans dire, donc, que je vais à la salle pour... faire du sport. Je sais, ça tombe sous le sens mais j'ai vraiment l'impression que d'autres y vont pour sociabiliser, rencontrer des gens, faire un demi-exercice et passer 30 minutes sur Instagram en ne quittant pas la machine, se regarder dans les miroirs, etc. Moi, je suis une sauvage, je ne regarde personne (il faudra que je vous parle un jour de ma myopie sélective - si, si, ça existe), je ne suis pas là pour me faire des amis, je ne suis pas là pour discuter, je ne dis même pas bonjour, même à des gens que je croise trois fois par semaine. Enfin non, c'est faux, je regarde les gens quand ils ne me regardent pas. J'évite les contacts visuels. Mais je les regarde, je les observe, bien sûr.

Et il y avait ce couple, lui la cinquantaine, elle plus jeune, lui très grand, les cheveux blancs, bien bâti, musclé, un je-ne-sais-quoi de militaire dans l'allure et la démarche, une aisance, elle petite, brune aux cheveux longs très bouclés, une machine de guerre aussi, tout en contrôle dans ses mouvements. Bref, ils m'impressionnaient. Evidemment, je ne leur ai jamais dit bonjour. B., lui, poli et "normal", les saluait. Et on parlait d'eux parfois. Je ne sais plus comment on les a surnommés mais on savait facilement que c'était d'eux dont il était question.

Un jour, en juillet 2015, j'ai eu un accident de voiture assez sérieux. Un scooter est venu s'encastrer dans l'avant de ma la voiture de B., j'ai cru l'avoir tué (et j'en avais déjà parlé ici). Les pompiers ont été appelés, les policiers ont été appelés, la dépanneuse est arrivée (au bout de trois heures) et la voiture a été emmenée dans un garage. Le lendemain, je suis allée chez le médecin - j'étais surtout choquée mais j'avais aussi mal au dos et il fallait vérifier si je n'avais rien de cassé. B. m'a accompagnée pour faire des radios et pendant que j'attendais dans la salle d'attente, il s'est absenté pour aller au garage où la voiture avait fini car le garagiste avait besoin de je ne sais plus quel papier pour l'assurance. B. est revenu au bout d'une heure (je n'avais TOUJOURS pas passé ma radio)(spoiler alert : je n'avais rien de cassé - si ce n'est mon moral) avec un grand sourire en me disant "tu ne devineras JAMAIS".

Inutile de te dire, cher lecteur, chère lecteuse, que je n'avais pas très envie de jouer aux devinettes. J'avais mal partout (surtout à mon moral - même si je savais déjà que le scootériste s'en était tiré avec de simples égratignures) et je voulais rentrer à ma maison après cette radio dont l'attente allait très certainement finir par me tuer. B. a précisé "tu ne devineras JAMAIS qui est le boss du garage où la voiture est". Je n'avais toujours pas très envie de jouer.

"C'est le type de la salle, le grand mec, le vieux beau et sa copine !"

Le monde est-il donc SI PETIT ? A La Réunionie, oui, évidemment. Donc, il a fallu affronter la honte de n'avoir jamais dit bonjour à ces deux personnes. Et j'ai survécu car le ridicule ne tue pas. Et puis j'avais d'autres choses auxquelles me raccrocher, c'est tout l'avantage d'avoir eu un accident de voiture, on peut parler d'autre chose que du fait d'être une grosse sauvage asociale. Et il a fallu attendre l'avis de l'expert pour savoir si cela valait le coup de faire réparer la voiture vu le coût des réparations à envisager. Et puis il a fallu attendre que la voiture soit réparée, je crois que ça a pris plus d'un mois. En attendant, le garage nous a prêté une voiture, puis ma nouvelle boss m'a prêté une voiture, puis on a retrouvé notre carrosse.

Et on est devenus amis avec le boss du garage et sa copine. Et après ça, je leur disais même bonjour à la salle de sport.

Publicité
Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 > >>
Archives
Publicité
Publicité