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Le blog de la névrosée
25 octobre 2009

Can you show me where it hurts?

Salut, salut. C'est donc les vacances. Après une semaine de foutage de gueule absolument scandaleux.

Lundi. On a colle jusqu'à 19h30, ce qui fait qu'on est obligé de demander des plateaux parce que dans mon lycée, on mange avec les poules à 18h30. Donc on demande au pion de nous ouvrir le self histoire qu'on puisse aller se sustenter. On va jusqu'au self. Le pion n'a pas la bonne clé. Il pleut comme pas possible. On retourne chercher la bonne clé. On retourne au self. Ce n'est toujours pas la bonne clé. On rigole. On rigole moins quand il nous dit qu'on va devoir attendre la CPE. On attend. N. essaie de rentrer dans un casier. Les gars m'enferment dans un casier. On joue au billard. Je menace de manger le tapis tellement j'ai faim. On attend une heure. On pensait que cette conne de CPE n'arrivait au lycée qu'à 20h45, mais non, elle était juste en train de surveiller l'étude des secondes. Je mange le tapis de rage. Elle nous accompagne jusqu'à la porte du self, et nous laisse. Super. Où sont les plateaux?! On cherche. Il fait un peu nuit. Les gars cherchent à me faire peur et ça marche. On trouve les plateaux et la bouffe est vraiment dégueulasse, comme d'habitude. On finit de manger, et je monte commencer mon DL d'espagnol à rendre le lendemain. Je me couche tard.

Mardi. A. lance une rumeur selon laquelle Lily Allen serait malade. On rigole. Dans la soirée, on apprend que Lily Allen annule son concert. Je ne rigole plus du tout. Les gens me chantent "Fuck you, fuck you very very much!".

Mercredi. Deux heures de colle de maths à 13h pour notre groupe et un autre, on est 6. On se dépêche de manger en 15minutes pour ne pas arriver en retard. La colle est dans le bâtiment D. On se perd dans le lycée qui est immense. On finit par arriver à 13h05. On retrouve des gens qui attendent déjà depuis 5 minutes. On parle, on attend. A 13h15, la prof n'est toujours pas là. On attend encore un peu, et on appelle notre prof de maths. Elle approuve notre décision d'aller travailler au CDI et dit qu'elle va appeler la colleuse pour lui demander ce qui se passe et qu'elle nous rappelle juste après. Il est 13h30 quand on quitte le bâtiment D. On va au CDI, on bosse notre DL ensemble, la prof de maths ne rappelle pas. On se sépare à 15h pour aller à d'autres colles ou rentrer.

Jeudi. A 9h40, alarme incendie. On se retrouve tous dans la cour. Notre prof de maths nous tombe dessus et nous défonce comme des malpropres. La colleuse lui a assuré qu'elle était dans la bonne salle à 13h15, et que nous n'y étions pas. Notre prof en déduit qu'on est partis avant 13h15, que c'est scandaleux, qu'on aurait pu penser que la colleuse mettrait du temps à arriver vu que ce bâtiment est à l'autre bout du lycée, que de toute façon, ça devait bien nous arranger de louper deux heures de colle de maths, et qu'on est rien que des fumistes. On est tous un petit peu choqués d'être à ce point pris pour des cons. On s'énerve. On explique à notre prof que ça ne tient pas, que quand on l'a appelée, il était déjà plus de 13h15, qu'on est restés jusqu'à 13h30 devant cette salle et que personne n'est venu, que ça ne nous arrange pas puisque de toute façon, on avait colle après, et qu'on avait donc AUCUN intérêt à rater la colle, surtout qu'on devra la rattraper. La prof ne nous laisse pas parler, dit "non, non!" à chaque fois qu'on sort un argument sensé. Son manque de logique m'étonne, m'énerve et me donne envie de lui casser la gueule. Je suis sûre qu'elle sait qu'on a raison mais qu'elle est incapable de l'accepter. Elle nous dit que la colleuse est super énervée, et qu'il faudra qu'on aille lui faire des excuses, puis elle nous plante là, comme les pires des merdes, sans même prendre la peine de nous écouter. Ca me gave, ça nous gave tous. La colleuse peut se mettre ses excuses au cul. Ca nous étonnerait pas que cette conne ne soit pas venue du tout, mais qu'elle ait tout de même touché ses 100€.

Vendredi. Soirée. Après quelques verres, et à cause de la fatigue, je suis déjà super joyeuse. On marche jusqu'à l'endroit où on doit prendre la navette, et on raconte de la merde. Ca fait du bien. C'est la première fois que je me lâche depuis la rentrée. On monte dans le car et l'ambiance est bonne. On rigole. A. raconte qu'il a fait un pari avec d'autres mecs et qu'il ne doit pas vomir. Il y a beaucoup de viande saoûle. Le trajet dure 20 minutes. A. vomit alors qu'on arrive tout juste à l'endroit de la fête. On rigole. On lui tend une bassine. La tête de A. penche dedans. Les gens commencent à descendre. R. cherche à réveiller A., elle crie son nom, elle lui tape l'épaule mais A. ne se réveille pas. Sa tête semble n'être attachée à son corps que par un fil, elle pend. Je me retrouve dehors. R. est toujours dans le car à nettoyer le vomi. Un mec de 1ère année fait descendre A. du car. Il est tout seul à le faire sortir, et quand le corps de A. bascule en avant, il ne peut le retenir. Il s'écrase par terre. Certaines personnes rigolent et partent à la salle pour faire la fête. CERTAINS PERSONNES RIGOLENT ET PARTENT A LA SALLE POUR FAIRE LA FETE. A. ne se réveille toujours pas. J'appelle les pompiers. Les effets de l'alcool ont totalement disparu. Je suis sobre et cohérente. Je suis inquiète. R. sort du car et voit A. quasi mort. Elle panique et commence à pleurer. A. cherche à se relever mais s'effondre tout de suite après. Il ne répond pas, il n'ouvre pas les yeux, et sa tête cogne le sol plusieurs fois. Le chauffeur du car nous dit de l'empêcher de se relever. Il nous dit qu'il est secouriste et qu'il faut le mettre en PLS mais il ne vient pas nous aider pour autant... Je tremble comme une feuille. Les pompiers arrivent. Ils s'occupent de lui. A. est musulman, et R. se dit que si ses parents apprennent ce qui lui arrive, il va se faire tuer. On donne une autre adresse que la sienne. J., complètement défoncé, nous dit qu'il a été à deux doigts de la mort à cause d'un coma éthylique, qu'il sait ce que c'est, il nous assure que tout va bien se passer, et dit qu'il va accompagner A. au CHU. Ce mec qui n'était pas très haut dans mon estime remonte quelque peu. Les pompiers prennent le nom de A., que ses potes ne savent pas écrire. Les minutes passent encore. On est peu à être restés dehors. Quand les pompiers demandent qui veut venir avec eux, J. hésite. Il n'a plus envie. Il dit que ça ne sert à rien. Qu'il ira le voir demain matin. Les pompiers partent. On reste encore un peu dehors, pendant que certains décident de rentrer dans la salle. R. pleure. On est choquées. Choquées par J., bonjour le pote qui préfère aller s'amuser plutôt que d'aider, alors qu'il assurait qu'il "gérait la situation" quelques minutes avant, choquées par tous les gens qui sont partis sans même s'assurer que A. allait bien. Il aurait pu crever dehors, le résultat aurait été le même. Heureusement que certaines personnes sont restées...

On décide de rentrer aussi. Quand on entre, on apprend que Fifi a vomi et ça nous redonne un peu le sourire. Les gens n'ont pas l'air choqués. C'est normal. Ce n'est pas le premier coma éthylique qu'ils voient. Je ne sais même plus quoi penser. On va au bar. On fait du charme et on se fait offrir des verres de vodka-pomme. On va aux toilettes, deux mecs entrent, et on se met à leur balancer du papier toilette. On danse un peu mais la musique est trop minable. On retourne faire du charme et on boit encore des verres de vodka-pomme. On retourne danser. On parle. Je parle avec des 1ère année qui sont très haut placés dans mon estime. Je retourne danser. Je m'accroche à une chenille. Je vois une fille de ma classe qui a un copain, et un mec de 1ère année qui a une copine, se rouler des grosses pelles façon ventouse. J'ai envie de vomir. On voit J. danser très collé-serré avec une fille. Il se remet bien vite. Le salaud et la salope se roulent toujours des grosses pelles. B. danse avec le mec le plus laid de la soirée, et se fait peloter le cul bien comme il faut. Une autre fille de la classe, A., complètement défoncée aussi, danse avec un mec de la classe défoncé aussi, qui a une copine. Je décide de boire encore un peu de vodka-pomme. Rien n'y fait. Je n'arrive pas à comprendre les gens. L'heure du retour arrive très lentement. On quitte R., et on monte dans la navette. Je fais semblant de dormir pour éviter qu'on vienne me parler et me raconter des conneries. On arrive, on marche jusqu'à chez la fille qui m'héberge, en se racontant cette soirée de merde. On arrive et on se couche. Réveil à 11h le lendemain. J'ai juste envie d'être chez moi. On se dit au revoir, après avoir encore parlé de la soirée, et avoir juré que c'était la dernière soirée prépa à laquelle on participait, et que la prochaine fois, on se faisait un truc JUSTE entre nous.

Dans l'après-midi, R. m'appelle. On se raconte les derniers potins. Elle s'est fait tapée par une fille à la fin de la soirée. Elle approuve l'idée de ne jamais refaire de soirée prépa.

A. se vante sur son facebook de son aventure. C'était bien la peine de s'en faire pour lui.

Plein de gens sont descendus très bas dans mon estime. Mais plein d'autres ont confirmé qu'ils avaient bien leur place tout en haut.

J'ai déjà hâte d'être à la rentrée pour pouvoir me moquer de ceux qui ont fait n'importe quoi. 

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Commentaires
L
J'avoue!...
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M
Les économistes sont des débauchés par rapport aux HK ;) !
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